Ces portraits de femmes, (plus rarement d'hommes) finement gravés dans les couches colorées d'un coquillage, sont de véritables œuvres d'art.
Montés sur or ou vermeil, ces bijoux sont transmis de mère en fille, de belle-mère à belle-fille depuis des générations. Lorsqu'ils sont cassés, ils restent au fond d'un tiroir. La transmission familiale est suspendue.
La restauration des camées n'est pas le travail des bijoutiers. Ils peuvent changer le camée mais ce n'est pas satisfaisant dans le cas l'un héritage familial à perpétuer. La restauration d'un camée représente un coût identique, voire inférieur à celui d'un remplacement.
Souvent, il ne manque qu'un morceau du fond, il faut donc retrouver cette couleur chair à peine translucide et en teinter une résine. Il faut parfois s'y reprendre à plusieurs fois pour tomber juste...C'est toujours un défi, mais rien n'est plus gratifiant que de remonter le temps pour apaiser la peine d'avoir brisé un cadeau ou de permettre la transmission à la nouvelle génération...Que d'histoires, que de sentiments autour des camées...
Voici quelques unes de ces restaurations : avant-après.
Camée abîmé.
Camée restauré, remonté sur son bracelet.
Vue d'ensemble de ce bracelet en vermeil.
Ces camées sont le plus souvent taillés dans la coquille d'un mollusque, le Cassis madagascariensis qui vit en climat tropical et en particulier aux Grandes Antilles. (Et non dans l'Océan Indien, comme son nom peut l'évoquer).
L'envoi et le retour se font en toute simplicité par la poste, en lettre suivie.